Cent fois, replace l’ouvrage sur le métier, dit l’adage. Ce qui vaut pour le textile vaut aussi pour le tissu urbain. Au lancement des études, nous avons été tentés, sur ce projet, d’opter pour une écriture radicale très cubique. Mais ç’aurait été nier l’atmosphère de ce quartier populaire, en partie épargné par les bombardements de 1944.
Aussi, avons-nous finalement privilégié une architecture « polie » sans être lisse. Audacieuse sans être plaquée. Les toitures et les hauteurs sont hétérogènes. Logements et boutiques s’affranchissent du diktat de la standardisation.
Plutôt que d’imposer un mode de vie et d’habiter, nous faisons en sorte de recoudre la ville en tissant des liens pour ménager de la proximité. Proximité avec le quartier voisin et le futur parc urbain. Proximité entre les appartements en surplomb et les commerces en rez-de-chaussée. Proximité enfin entre les résidents, invités à investir la promenade-jardin où les grands espaces voués à la colocation.