C’est la renaissance des professions manuelles que célèbre ce bâtiment vitrine voué à l’enseignement des métiers de bouche et de la fleuristerie. Oublié le CFA introverti de papa. Ici, le centre ne se dérobe pas aux regards extérieurs. Tout au contraire. L’extrémité en proue du bâtiment s’ouvre sur une large baie scintillante sertie de panneaux dorés qui viennent affirmer crânement les vertus de l’artisanat de même que les trois immenses lettres C,F,A de béton qui signent l’entrée et paraissent soutenir le plancher supérieur. Cet effet vitrine se retrouve dans la transparence des parois du rez-de-chaussée qui permet aux élèves de donner à voir leur dextérité quand les courbes du premier étage rappellent la sensualité de leur gestuelle. Quant aux élégantes strates horizontales de la façade, elles rompent avec le volume tout en verticalité du quartier comme pour mieux le dynamiser. Le soir venu, l’édifice prend des allures de lanterne urbaine pour les tours environnantes dont les habitants jouissent d’une vue plongeante sur sa toiture végétalisée.